jeudi 30 avril 2015

Le temps passe et tout s'efface...

Déjà nous entamons le 6e jour après Dragounet. Les médias français vont se lasser, c'est sûr. Hier, je ronchonnais contre L'Express sur FB. Rien, niet, néant, nada sur le Népal. A la place les comptes de l'UMP. Tsss tsss tsss. Joséphine me signalait que le sujet avait glissé en page trois du monde.

Mais bon, je ne suis pas inquiète. Vous avez été si nombreux que dans vos pensées et dans vos actes le Népal ne sera pas oublié de sitôt. Allez, on va même organiser une soirée (avec des bières, du vin et du fromage !) à Saint Nizier pour récolte des sous cet été pour la reconstruction. Chiche ? Allez c'est parti ! Cool.

On peut imaginer la même à Roanne et à Nîmes. Puis on arrêtera le tour de France parce que ce seront quand même les vacances. Je vous rassure les enfants sont sur leur planning. Attention, les mails aux potes vont bientôt tomber.

Tout d'abord, bon anniversaire Domie ! 


La vie ici maintenant 

Grosse inquiétude hier quand l'invertor a bippé et clignoté rouge. Löw battery. Quelques minutes plus tard, plus de courant. La box s'est éteinte. Comme des poules nous avons préparé le repas vers cinq heures pour bénéficier de la lumière du jour. Il fait nuit à sept heures. Il faut faire vite. Mais nous avons fini à la bougie.

Dans la nuit, le courant est revenu et il y en a encore ce matin. Le luxe. Une machine à laver tourne. Je ne pourrai pas l'étendre, il pleut. S'il pleut, Patrick ne rentrera pas aujourd'hui. Les vols seront annules encore une fois. Il faut apprendre la patience.

Notre cuve du jardin est pleine d'eau. Avec l'électricité, on peut la pomper sur le toit. On fait attention de ne pas trop en consommer. On devient des maniaques des robinets fermés.

Les magasins reouvrent dans le quartier mais le matin. Le frigo est en rade. On achète tous les jours un peu. Nous avons 25 kg de riz mais on n'aime pas tellement ça. Surtout tout blanc. On fait avec ou on cherche des patates en bons français.

La secret bakery a ouvert aussi. Bonne nouvelle pour le pain.

Nos facilités de vie ne sont malheureusement pas la règle générale. Beaucoup sont dans des campements et l'accès aux besoins vitaux est difficile (euphémisme). L'aide du gouvernement arrive mais lentement. Ou pas. Certains villages (Sankhu, Bakthapur, Bungamati...) de la vallée n'ont pas été encore secourus et manquent d'eau et de nourriture. Les corps n'ont pas été dégagés des décombres.

En dehors de la vallée, c'est pire. Même si l'inde a prêté des hélicoptères et des hommes qui vont maintenant dans les collines. Pendant ce temps, à Pokhara, les prapentes biplaces volent.

L'école

Les enfants sont retournés à l'école hier. Journée tranquille avec yoga gratuit pour qui voulait (c'est à dire pas les trois schtroumpfs). Bonne nouvelle, le bureau des examens va tenir compte des circonstances particulières : ils seront corrigés par les responsables avec bienveillance. Certains ont cependant choisi de passer la session de rattrapage en novembre. Pas les 'tirs wagnon.

Avec l'école, c'est me retour des packs lunch. On a utilisé ce matin les boites achetées jeudi dernier. Et Luc a mis ses chaussures neuves achetées le même jour. Joie !


Les examens débutent lundi !

Avec Béatrice, nous sommes allées faire un tour dans Patan hier. Elle n'avait pas de nouvelles de sa prof de népalais. Nous l'avons vu. Elle et sa famille vont bien. Des fissures dans les murs et mal au dos suite aux mauvaises nuits sous bâche. Le marchand de bouddha où Arielle et Olivier ont fait des emplettes samedi matin est aussi en bonne forme et sa maison debout.

Christian m'a envoyé des sales nouvelles d'un collègue de Patrick. Lui et sa famille vont bien mais sa belle-soeur, son mari et sa fille de 3,5 ans sont morts laissant un orphelin de deux ans. Ils sont tous sous la tente, tout s'est écroulé. En plus, sa famille est de Gorkha, proche de l'épicentre, et il n'a pas de nouvelles.

Béatrice signale également l'association Helvetas, suisse, pour aider. Nous allons vous préparer un document avec toutes les infos sur les différentes associations possibles. On va faire ça vite :-)

Bises à tous

Vous avez remarqué comme tout est décousu... eh ben, dans ma tête, c'est pire. Un bazaaaaar dingue.

Nous avons eu une secousse hier vers 20:30. J'ai obligé les garçons à aller dormir sous la tente et moi, dans la voiture. J'étais tellement mal (ne pas faire installer les ceintures de sécurité avant un tremblement de terre !) que j'ai réintègre la maison au petit matin. C'est la faute de Catherine qui menace nous priver de chocolat si on dort dedans. Mais on s'en fiche du chocolat, on veut de la viaaaaande !

Tache du jour : rassembler toutes les affaires oubliées par les Godin (pyjama de Franck, tongues, Jean.... et surtout les cailloux de recherche de Vincent Jomelli péniblement ramenés du Mera). C'est Yves qui devra se coltiner tout cela dans ses bagages ensuite !

mercredi 29 avril 2015

les sanglots longs de Margaux

Ô qu'ils brisent le coeur les longs sanglots de Margaux en milieu de nuit. Elle n'a pas trois ans et a survécu à un tremblement de terre et aux avalanches terribles qui ont ravagé Kianging gompa dans le Langtang.

Le matin avec sa maman Pauline, elle avait visité le monastère. Il n'existe plus. Quand c'est arrivé, son papa Aymeric l'a pris dans ses bras et a couru dehors. Quand ils ont vu partir les avalanches, ils se sont rués vers des blocs pouvant les protéger. Les pierres, les tôles, la neige volaient.

Il n'y a pas eu de morts à Kyngjing mais beaucoup de blessés. Et beaucoup de repliques . Depuis, Margaux dort mal et fait des cauchemards la nuit. On la comprend. Ses parents dorment mal et ruminent les images d'horreur.

Ils sont rentrés hier en hélicoptère, ils ont survolé ce qui, avant, s'appelait Langtang mais qui maintenant est un champ de boue et de neige : les seracs sont tombés et les habitants sont morts. La veille, il y avait eu une grande fête, tout le monde était venu.

Je vous épargné les récits de pillage ensuite par des étrangers (si,si) ou par des népalais. Heureusement, la plupart du temps c'est la solidarité qui l'emporte.

Pauline, Aymeric et Margaux sont à l'aéroport maintenant. Ils rentrent. Espérons qu'elle retrouve vite un vrai sommeil d'enfant.

Comment aider (bis)


Maintenant que vous pleurez bien dans vos chaumières, paf, parlons sousous !

Nous avons déjà évoqué les grandes ONG (elles interviennent déjà dans les zones sinistrées, plutôt efficacement d'ailleurs).
Sinon, , notre amie de l'agence gst, a une association qui va intervenir dans les villages de montagne du côté du Manas lu (eux aussi ont été bien frappés). Je leur fait 100% confiance pour un bon usage de vos dons (je dirai bien 300% mais ça énerve mon papa :-)  )

Après cette terrible catastrophe qui touche le Népal de plein fouet, l'équipe de SamdoAvenir a décidé de lancer un appel à soutien en sollicitant votre générosité.
Les images actuelles portent essentiellement sur Kathmandu et l'Everest mais aux dernières nouvelles données par Catherine la situation est bien plus grave. L'épicentre du séisme se situant entre Kathmandu et Pokhara, de nombreux villages sont aujourd'hui en partie détruits.
La vallée de la Nubri qui mène à Samdo est particulièrement touchée et les dégâts remontent jusqu'à Samagaon.
C'est pour cela que nous souhaitons mettre en place des actions de soutien et d'aide envers les familles les plus démunies de cette vallée qui mène à Samdo ainsi qu'aux familles des guides et porteurs de l'agence de Catherine "Glacier Safari Trek". Sur place, elle pourra cibler au mieux les plus nécessiteux et s'assurer du bon usage des fonds reversés.
Aussi, nous comptons sur votre soutien et sur le relais de l'information.
Les besoins sont importants et l'urgence est là.

Pour vos dons, le plus simple est de faire directement un virement (RIB ci joint) en bien stipulant "URGENCE SEISME"
ou envoyer un chèque à l'ordre de SAMDOAVENIR à l'adresse suivante :
Michèle UGHETTO - 1 rue Gabriel Chevallier - 69009 LYON

Sinon Florence Rioux aide avec bonheur depuis plusieurs années une association "main dans la main autour du monde" qui vient en aide à des orphelins de la région de pokhara et du terai. Je n'ai pas leur références à vous de les trouver.

L'école des enfants - qui reprend aujourd'hui (ben oui c'est pas tout les vacances mais il les examens débutent la semaine prochaine !) - aide depuis plusieurs années plusieurs écoles népalaises. Ils ouvrent une souscription pour aider à les reconstruire (ils avaient mal choisi, toutes sont détruites. Mauvais choix). Voilà leur message en anglais :
A note on charitable contributions
Many schools, friends, ex-students and parents, former TBS staff and current families have asked about how they might contribute to relief and aid for the people of Nepal. There are many charities who will provide immediate help. What we would like to do is to continue to work with our current charities because we can be assured that money pledged to our care will result in every single penny being spent on projects that TBS children and students can help them with and see develop over time. We will be directing our efforts to helping school rebuilding projects for our Dhading schools, Bungamati DSA school (hearing and sight impaired children) and the Disabled New Life centre. The buildings have been devastated and they served large communities of people who needed them desperately http://www.tbskathmandu.org/extra-curricular/community-service-charitable-work/. These projects will benefit children, are related to education, and we know they will give long term benefit to the children and people of Nepal. 
If you would like to contribute to our school charities you can liaise with the staff at our Finance office and for those outside Nepal they can transfer any contributions to the TBS UK account writing ‘TBS Charities’ as the reference. 
The British School Kathmandu, A/C Number: 1010938710,
IBAN number – GB43SCBL60919910938710, Sort code: 60-91-99
ABA Swift number code: SCBLJESH, Standard Chartered Bank (Jersey) Limited, 15 Castle Street, St. Helier, Jersey, JE4 8PT, Channel Islands. 

We will make sure every penny is spent on our charity projects, staff will donate their time voluntarily to administrate these charitable efforts and students will be leading on liaising with the schools and organising the rebuilding process. (All monies will be fully accounted for and available for presentation

Un peu de légèreté maintenant


Patrick a obtenu l'autorisation de l'IRD Bangkok de rentrer par helico (aujourd'hui ?). Merci merci merci. Avec ses potes car il est gentil, il a demandé pour eux.  Enfin j'imagine.
Nous avons campé cette nuit mais à l'intérieur. La tente était occupé par la famille de Margaux.
Pas de secousses !

 Pauline et Aymeric nous ont laissé des nouilles et des tablettes de choc', Suisse le choc. De la balle !
 Nous avons eu 3/4 d'heures de courant hier (danse du ventre et youyous) le réservoir du toit est rempli à nouveau. P et A ont pu se doucher. Nous, non, on économise.

Encore merci pour tous vos messages. Bises à tous
Au fait le panneau solaire et la pompe, c'est Linda ET Florence bien sur. Pardon, pardon, pardon.

mardi 28 avril 2015

fructueuse journée

6:06 du matin et déjà debout. Que m'arrive-t-il ? Et sur internet en plus. Et c'est pareil pour micro schtroumpf. Lui, c'est normal, dans le jardin, il déclenche depuis dragounet des allergies. Ah c'est le moment tiens !

Oui, nous avons encore dormi dans le jardin. Pourtant, nous avions plié et donné la bâche et des duvets (et j'avoue des tapis de sol pourris). Installé des jolis matelas dans le salon du RDC, avec des coussins. Lecture à la frontale. Brooooooooom. Biiiiiiiiiiiiiip. Nous nous sommes rués dans le jardin. Abandonnant hugues qui dormait déjà. Il s'est quand même réveillé. Et avons décidé de dormir sous la tente. On s'est tenu chaud et il n'y avait pas de moustiques.

Les voisins ont fait de même. Et les campeurs du champ d'à côté n'ont pas interrompu pour autant leurs change et danses. Un peu surréaliste ça.

La journée d'hier

Nous fûmes très efficace hier (en toute modestie). D

  • Don du sang (pas Benoît pression artérielle trop faible, il est secoué et maintenant vexé le garçon). A l'hôpital, c'est assez terrible, les lits débordent dans la cour, les bras et jambes cassés envahissent les entrées laissant les chambres aux blessures plus graves. Une personne entièrement recouverte d'un drap, dehors, immobile. Glaçant. Moment d'affolement quand un véhicule est entré dans la cour. Les blouses blanches se sont précipitées. 
  • 'Tites courses éparpillées dans différents magasin (mieux vaut faire ses courses le matin, l'après midi, ça ferme). Pain (ouf!), pâté (inutile de se précipiter, on a tout pris), café (ouiiiiiiiii) et fruits. Miam. Les personnes de la secret bakery vont bien. Ainsi que le jardinier et sa famille. Toujours pas de nouvelles de la didi mais impossible de téléphoner hier. Le réseau est totalement saturé. Le marchand de fruits a perdu sa maison mais sa famille va bien. Partout les personnes indemnes relativisent leur infortune. Il faut dire que se soigner est payant. Ne pas avoir à aller à l'hôpital est une grosse source d'économies
  • Voir les copains. Je suis passée voir claudia puis raphaelle à l'agence gst de catherine (merci Linda pour la pompe et le chargeur solaire que catherine va nous emmener !). Par Claudia j'ai appris que pas mal d'expatriés quittaient temporairementle ppays en attendant que les choses reprennent un cours normal. Bangkok, Malaysie... des pays avec de l'eau et de l'électricité. Ce sont surtout les familles qui partent. Le travailleur reste et aide le pays. Raphaelle essaye de trouver des billets pour demain matin pour Patrick et ses collègues. C'est chaud avec le problème de communication que l'on rencontre. Elle gère aussi les touristes qui sont rentrés de trek et aimerait faire un peu de visites avant de prendre leur vol retour. Ben oui camper toute la journée, c'est long. Et puis les temples écroulés, ça un charme si ... antique :-)  Elle crise un peu.
  • Je suis aussi passée à l'ambassade de suisse pour savoir à qui donner. Panique dans leur regard à l'entrée "c'est pour dormir". Non, non des informations. Soulagement intense. Donc donner à la croix rouge, oui, pourquoi pas. C'est une bonne ONG. Il y a aussi celle du premier ministre mais j'ai compris que, non, valait mieux l'autre. :-). Les ONG et les ambassades galèrent énormément en ce moment (et avant aussi) avec le gouvernement en charge de coordonner les aides. Ils débordent de propositions mais ne savent pas quoi en faire. Les militaires ont mis trois heures pour debpuler à KTM Durbar square avec leurs petites pelles et pioches ! I Il veut tout contrôler mais ne sait pas faire ! C'est tragique. Des villages lourdement touches restent sans assistance. Les hélicoptères sont réquisitionnés et seul le gouvernement peut leur dire où aller. En montagne, isolés, les villages doivent faire avec les moyens du bord pour soigner les blessés. Terrible.
  • Les garçons ont fait leur devoir. Grosse inquiétude de luc devant mon interdiction d'utiliser l'ordi : "mais le prof a demandé que ce soit rendu sur ordinateur." Une mère prof et voila ce que cela fait...
  • Une dame de Europe 1 a obtenu mon contact via blandine. J'ai installe skype sur le portable mais malgré le volume poussé à fond, je l'entendais très mal. Ben oui, c'est un portable. Il faut coller l'oreille sur l'écouteur ! La quiche (moi) ! J'ai passé mon message sur l'ambassade. C'est la grosse rivalité avec Patrick depuis qu'il accorde lui ses interviews à Libération (taper Patrick wagnon libération dans votre moteur de recherche favori et découvrez comme moi, ses aventures glaciaires :-) ).
  • L'électricité est revenue dans certains quartiers. Glop glop. Mais pas le notre. Mais c'est bon signe :-) 

Comment aider

Vous êtes très nombreux à me demander cela. Et je n'ai pas de réponse franche à donner.
Selon Dan, qui est un expert du sujet, il est important d'attendre pour donner des moyens à la reconstruction. Si vous êtes impatients, donner à la croix rouge française qui remariera au nepal est une bonne idée (et comme le dit justement blandine cela ouvrira droit à une réduction d'impôts).
M'envoyer de l'argent sur notre compte, attendez un peu que je vois ce que nous nous pouvons faire. Une amie Anne McGuinness organise un envoi de vivres et matériels de premier secours aujourd'hui. Je vais aller la voir pour discuter de la suite. Je vous dirai. C'est ma copine American tibétaine du futsal (et oui, le futsal, c'est bien). Je ne veux pas créer une nouvelle ONG mais trouver une structure efficace ici qui relaiera l'action dans les villages éloignés.
La fondation Petzl cherche aussi à aider : Niraj et Patrick vont réfléchir à un moyen d'utiliser efficacement leurs dons. Il cherche une ONG relais.
E

Et encore un immense merci pour la bulle de pensées positives, d'affectation et d'amour que vous créez autour de nous. Grâce à vous, nous voyons la vie en rose. Merci merci.

Et bravo si vous avezréussi à tout lire. i

lundi 27 avril 2015

Ne vous inquiétez pas pour nous... en revanche pour les népalais...

J+2 après les tremblements et les secousses diminuent fortement. Il y en a eu une ce matin, faible. Je le sais car Luc m'a éjectée du tapis de sol gonflable et j'étais à même le sol. Car, prudents et un poil traumatisés, nous avons encore dormi dehors. De vraies poules mouillées (oui, il a plu en plus).

 Merci pour tous vos messages. Ils nous soutiennent beaucoup et nous aident bien dans ces moments un peu stressants. Ne nous en veuillez pas de ne pas répondre individuellement, on la joue collectif pour économiser la batterie.


Les nouvelles de Patick



Patrick va bien. Il est à la pyramide et sur le départ pour rejoindre Lukla puis un avion pour KTM. Il espère le 29 ou le 30. Avril. Chouette. Il a renoncé à la montagne pour nous rejoindre, c'est pas beau ça ?

Hier, il était au camp de base de l'Everest. Une avalanche déclenchée par le séisme a dévalé les pentes du Pumori, ravagé le CB (un front de 300m de large). L'aerosol transportait cailloux et glace, 19 morts et soixante blessés doivent être rapatriés.

Dans le Langtang, au nord de KTM, la vallée est dévastée. Pauline et Aymeric Clouet vont bien mais sont bloqués là-haut. La-aussi beaucoup de dégâts et de pertes humaines. Et cela doit être semblable dans toutes les régions de montagne avec un accès difficile... nous ne connaissons pas l'État des routes mais on imagine endommagé par les glissements de terrain qui se sont inévitablement produits.

Et à Sanepa ?

 Nous n'avons pas une vie tout à fait normale (d'abord c'était le WE donc pas d'école) mais nous sommes dans les meilleures conditions possibles au vu des circonstances (c est cool, comme il y a eu le tdt je peux écrire n'importe comment, on me pardonnera tout).

  • La maison est debout, sans aucune fissure, la réserve d'eau sur le toit intacte, la cuve de réserve pleine d'eau.
  •  Des petits magasins ouvrent parfois, on a pu achèter des patates et se faire une poelee aux herbes de Provence et à la moutarde...
  •  Il reste encore un peu d'inverter, suffisamment pour charge les portables et maintenir la box

Donc pas si pire. Dans le quartier, les traces du tdt sont faibles : quelques poteaux tordus, deux maisons endommagées (murs effondrés), des murets par terre... et c'est tout ! Les signes les plus forts sont d'avoir toute la population qui vit dehors avec des tentes dans tous les terrains libres ou sur les terrains de futsal (voilà pourquoi le futsal est mieux que l'esacalade : va faire dormir des gens sur un mur). Elle y dort, dine, téléphone, discute...

Tout le monde stresse au moment de rentrer dans les maisons : dixit Benoît, c'est étonnant comme un lieu refuge est vite transformé en lieu de peur. On est aux aguets dès que nous sommes à l'intérieur pour cuisiner, aller aux toilettes (finies les lectures sur le trône) ou se laver (encore que se laver en ce moment est un concept novateur...)... nous avons le sentiment que tout tangue encore, c'est bizarre. Et ce n'est pas lié à l'alcool.

J'ai quand même pris le temps hier de ranger et nettoyer les dégâts. Nous devons à nouveau enlever nos chaussures pour entrer, c'est un retour à la vie normale.

Aujourd'hui, je vais essayer d'aller donner mon sang et de sortir du quartier pour voir comment aider. Car le tdt a été Clement pour nous mais pas pour les pauvres, aux maisons branlantes.

Vous êtes nombreux à demander comment aider et franchement, je ne sais pas comment. Je vais me renseigner et vous tiendrai au courant.

Au fait, bonne nouvelle, cela tremble quand même de moins en moins.

Encore merci de votre soutien. Bises à tous.


































dimanche 26 avril 2015

Bon anniversaire à ma marraine

Aujourd'hui, c est l anniversaire de ma marraine. Donc gros bisous.

Nous avons à nouveau internet (en fait hugues avait coupé la wifi de l iphone pour economiser la batterie et je ne m en etais pas rendue compte... C est le probleme de la techno). J ai decouvert tous vos messages, merci bcp. Je ne peux repondre individuellement (toujours la batterie. Le courant de la ville est coupé).

Les nouvelles de P sont bonnes, il est en securite a la pyramide. Il a eu une grosse frayeur : il tait sur un lac gelé avec guillaume, se sont refugies en catastrophe sur un ilot, la glace s est fracturée, des avalanches sont tombees ... Frayeurs frayeurs.
Mais il a acces à internet.

Ici, nous sommes toujours dans le jardin apres un ar infructueux a l aeroport pour les godin. Leur avion decollera finalement vers 12 heures. Aucun avion ne s est encore posé.

Les degats sont importants dans la ville, les gens ont dormi dehors (nous aussi) et sont bien traumatisés. Maintenant on passe en mode attente de la remise en route des services urbains : eau, electricite, pounelles, magasins (non, on ne demande ni resto ni ciné). L ecole des garcons sera ferme demain et apres demain et leurs centres d examen seront prevenus des circonstances speciales actuelles). Tous les copains semblent bien aller, nous sommes contents.

Maintenant, c est la peur des epidemies qui monte. Promis on sera prudents. Encore merci à tous

jeudi 23 avril 2015

À ne pas regarder si...

  1. Vous n'avez pas beaucoup de temps (24 mn tout de même)
  2.  Vous n'aimez pas les rhododendrons en fleurs (j'ai eu la main lourde)
  3.  La science en montagne vous laisse indifférent
  4.  Vous détestez la vie népalaise en montagne
  5.  Et plein d'autres raisons très valables

Festival Rato à Bungamati

Chaque année, Rato Machhendranath part en promenade dans les rues de Patan, dans son grand chariot, tiré par des fidèles exaltés. Pendant un mois. Cela fait venir la pluie (encore que vu ce qui est tombé ces derniers temps, ils pourraient se l'épargner cette année).

Mais, tous les douze ans, un nouveau chariot est fabriqué à Bungamati et fait donc les 10 km "vallonnés" pour rejoindre la ville.

Hier, c'était le départ du chariot. Il a fallu appeler, activer les réseaux... pour finalement trouver le bon horaire. 16 heures. Tapantes.

Avec Béatrice, nous nous sommes précipitées, à pied. Et voilà les images et commentaires.

Le village de Bungamati est à 7 km au sud de Patan. Beaucoup de sculpteurs sur bois là-bas. A côté du temple, on aperçoit le sommet du chariot. Eh oui, il est plus haut !


 La place centrale du village accueille plusieurs temples traditionnels, un joli petit jardin et souvent des grains qui sèchent. Mais pas en ce moment, c'est la fête !



 Les vendeurs de ballons sont là. Comme les vendeurs de glace, mais là, il faut du courage pour les manger... ou l'envie d'être malade.

 Et voilà le chariot ! Enfin, une partie. Et impossible d'en faire le tour ! Trop de monde. Nous étions juchées sur un bout de caillou, tentant de résister aux poussées et autres mouvement de foule.


La tour du chariot est un assemblage de bambous et branchages. Tout cela ne parait pas bien stable. Et pourtant, ils sont nombreux à cavaler de bas en haut pour attacher les dernières décorations. Au fait, combien de bonhommes sur la tour ? oui, je sais trop facile, petite forme.

Bien au-dessus des toits.

A l'avant du chariot, un timon et une statue fort croquignolette avec son petit chapeau...

Mais ne nous moquons point, elle est fort vénéré.

Les appareils photos, les caméras, les portables sont de sortie pour immortaliser l'événement. Même pour la police armée.

Cette photo est floue mais on voit la couleur des chaussettes des musiciens. Toutes les mêmes.

 Ce sont les musiciens qui donnent le signal du départ. Solennité et trilles.

Et c'est parti ! Je vous rassure, il lui faudra 1h30 pour sortir du stand de départ. Ben oui, il y a un virage. A l'avant, trois personnes se relaient pour donner rythme et direction.
 Pour compliquer les choses, ils sont des dizaines à s'entasser sur la plateforme du chariot. Certains seront obligés de pousser pour aider à la traction.


Attention de ne pas tomber, ça secoue fort !
 L'un des rôles les plus importants est celui de porteur de cales. C'est l'un des plus dangereux aussi. Ils ont droit à une cérémonie spéciale (une puja) pour bien les protéger. Cela ne suffit pas toujours.

Les roues sont en bois plein et sont plus grandes qu'un homme adulte. Le chariot n'a pas tourné sur ses roues. Ils l'ont fait pivoter. Ultra impressionnant. Grincements et craquement du bois, terre qui bloque, cales posées à toute vitesse, balancements de la nacelle...

Il s'agit de pousser à la roue.
 Les roues sont nouvelles, des animaux ont été sacrifiés pour leur "baptème". Le sang est encore visible.


Si, si, peu à peu, il avance.
 Et quand cela ne suffit pas, il y a toujours des cordes supplémentaires dans le chariot !


Le chariot est très décoré. Les statues sont arimées et des lampes, électriques, sont prévues pour éclairer le Dieu la nuit. Aurait-il peur du noir ? Non, des voleurs. Les hippies sont passés par là, ceux qui volaient des statues pour financer leur consommation de drogue.


Pas de bol, dans le virage. Une jolie statue de lion. Elle sera balayée. Paf le lion.


 Les crans sur les roues seront vite usés.
 Le chef de l'arrière crie ses ordres qui sont relayés, on ne sait pas trop comment, vers l'avant.

Le garde surveille la progression le jour et le Dieu la nuit.
Le virage est passé ! Allez ! Plus que 20.895 mètres (sur les 20.9 du départ). Il vous reste un mois, c'est jouable.

 Pas bien droit tout ça !

Rato aux balcons et fenêtres.


 Les yeux des enfants sont cernés de Khôl pour les protéger des méchants démons mangeurs de petits enfants.

 Le chariot est parti mais il sera bloqué quelques mètres plus luin. La foule est là, bon enfant, dans le vacarmes des timbales et des tambours.


mardi 21 avril 2015

Florence et Linda s'impatientent...

Le problème des lectrices fidèles est leur impatience à voir de nouveaux articles. Et là, c'est vrai, j'ai laissé du retard s'accumuler dans la mise à jour du blog. La sanction n'a pas traîné : mail de remise à l'ordre hier. Enfin, pas hier, un peu avant. Mais j'étais encore en trek. Avec Arielle et Olivier et leurs bambins.

Alors, voilà un petite mise à jour rapide. Ce sera décousu mais bon...

Le trek vers le Mera La

Tout d'abord, la carte de notre trek avec Patrick. C'est le tracé en marron signale le trajet aller et celui en rouge, le retour (tous seuls sans Patrick avec un porteur pour les affaires d'école et des crampons pour les passages en neige). Merci à Paulo Groebel pour la carte originale (tous les chemins du Mera) et à son pôte graphiste Vincent Mertz.

Le trajet :
  • 15 heures de jeep de Katmandou à Saleri (mince, il y a un aéroport (très très bien !) à Paphlu.
  • marchons sous la pluie avec nuit à Ringmo, puis Nuntala (non là, il pleut vraiment trop), puis Pangom (très jouli jouli), puis Shibuje.
  • étape monstrueuse pour Valérie entre Shibuje et Toktor (en clair, je coule ma bielle face aux escaliers vertigineux, la durée de l'étape et la neige pour m'achever... et pourtant Patrick porte mon sac)
  • Shibuje Tangnag (4200 m ?), tiens, il pleut.
  • Tangnag repos et fête surprise de mon anniversaire : Benoît a porté du champagne tout du long sans même couler sa bielle ! et j'ai un cadeau ! et j'ai un gâteau ! 
  • Tangnag Khare (4900 m) et bonhomme de neige pour les garçons et préparation de la mission pour les hommes
  • Khare - camp de base du Mera (5300 m) : montée en crampons et installation des tentes sur la neige (pas moi, na na nère)
  • observation du travail des scientifiques et bris de glace pour aller chercher l'eau (pas moi non plus, na na na nère)
  • abandon des hommes (des vrais !) pour retourner sur Lukla (nuit à Kote, puis à Chetrabu avant de passer les deux cols du chetrawala, bien dans la neige, et redescente sur Lukla).
  • avion de retour sur KTM et arrivée des Godin le lendemain. Ouf.

 Le trek vers Khopra Danda avec les Godin

Alors là, un GRAND MERCI à Florence et Linda car c'est un trek super : peu de monde (vraiment peu), belles vues, villages authentiques... top top top.

Et un petit merci à Great Himalayan trails pour ses fonds de carte (http://www.greathimalayatrail.com/maps.php?cId=2).

Une image du parcours (en violet) ici

 Maintenant, il reste à monter les films. Oui, je sais, je suis en retard.

Et pendant ce temps-là

Les garçons sont retournés à l'école et ont géré la didi : ils ont commandé ce qu'ils voulaient c'est à dire des pâtes, des pâtes, des lasagnes, des pâtes... Normal en somme.

Le moniteur d'auto-école de Benoît lui a fait une bonne blague : il l'a inscrit aux examens lors du trek (et pourtant il avait les dates). Bizarrement, Benoît ne s'est pas présenté. Il est en faute. Il ne pourra le repasser que dans trois mois c'est à dire le 6 juillet. Le garçon est vert. Limite colère.

Hugues souhaite un nouveau VTT. Depuis il écume les annonces sur Internet et innonde mon frère de mails sur tout ce qu'il voit. Plus les jours passent, plus le niveau de prix s'élève. C'est sûr, cela fera un beau vélo. Je ne sais pas s'il prévoit l'antivol avec.

Luc, comme d'hab' tout roule.

Quant à moi, un peu d'administratif à faire (c'est ça les vacances) et mettre en route l'iphone donné par mon frère (il a changé de modèle)  ce qui n'est pas une mince affaire : il faut aller changer la taille de la sim chez Nepal Telecom (ça va, assez rapide) et surtout trouver un endroit pour déverrouiller l'iphone (oups, ça va pas être simple). Je vais aller trainer dans New Road pour ça. En même temps, j'essaierai de faire réparer l'appareil photo de Guillaume qui n'a pas apprécié le coup de bambou qui l'a envoyé valdinguer quinze mètres plus bas.

Les Godin sont en raft aujourd'hui et demain, avant d'aller voir les animaux à Chitwan puis de rentrer sur KTM vendredi. Une journée avec nous samedi et ce sera le retour en France.

Et Patrick ?

Le pauvre (je devrais dire "les pauvres") souffre dans le Khumbu : le temps a été très mauvais. Ils ont dû renoncer au passage de l'Amphulapsa, Yves a eu des micro gelures aux doigts (ça va mieux), un porteur des plus sérieuses aux pieds (Patrick est vert car il avait donné du bon matériel et ne l'a pas vu aux pieds de ce porteur), le niveau de neige est très élevé.

Honnêtement, pour avoir vêcu une (petite) journée dans la neige dans de bonnes conditions, j'ai trouvé que c'était pas franchement facile comme travail. Perso, je ne me vois pas le faire (comment ça vous aviez compris ?). Respect.


lundi 13 avril 2015

Entre deux treks

Rentrés fourbus du trek de l'hinku vallée samedi matin et départ pout moi, demain matin, avec Arielle et Olivier (et leurs schtroumpfs) pour 6 jours de marche. La mise à jour du blog en prend du plomb dans l'aile.)

Et je ne parle pas du montage du film (attendu avec TANT d'impatience :-) )..

Les nouvelles de Patrick : mauvais temps en montagne, il ne passera pas l'Amphulapsa mais redescendra la vallée pour traverser sur Lukla puis remonter vers l'Everest. Le temps annoncé pour les prochains jours est à ranger dans la catégorie chien ou cochon.